Ce que le coaching sportif m'a appris sur la présence
À une époque où l'on bouge sans cesse, où l'activité est souvent portée en étendard, apprendre à ralentir est devenu un superpouvoir. Pour beaucoup, le sport est synonyme de sueur, d'intensité, de répétition. Mais pour moi, en tant que coach sportif et en tant qu'être humain, l'entraînement est devenu quelque chose d'autre : une école de la présence. Un lieu où le silence enseigne autant que le mouvement. Un espace où la performance ne vient pas de la force mais de l'alignement.
La présence est active
Les moments de calme entre les séries. La pause avant un lever. La façon dont votre respiration se calme après un effort profond. Ce ne sont pas des espaces vides. Ils sont tout. C'est là que vous vous rencontrez vraiment.

J'ai appris que la présence n'est pas passive. Il ne s'agit pas de rester assis et de ne rien faire. Il s'agit d'habiter chaque moment avec intention. Lorsque vous vous entraînez de cette manière, vous n'échappez pas à la vie, vous y revenez. Vous écoutez non seulement votre corps, mais aussi votre voix intérieure. Ce murmure qui vous dit ce dont vous avez vraiment besoin aujourd'hui : de pousser, de vous reposer, de récupérer ?
Dans mon studio privé à Paris, je constate ce changement chaque semaine. Les clients arrivent en pensant qu'ils doivent "travailler plus dur". Ce qu'ils découvrent, c'est qu'ils ont besoin de ressentir davantage.
Le paradoxe de l'effort
Paradoxalement, plus votre présence est profonde, plus votre coaching sportif est efficace. Pas plus fort. Pas plus rapide. Mais plus intelligent. Vous soulevez avec une meilleure forme. Vous vous déplacez avec une mécanique plus propre. Vous récupérez plus vite. Vous réduisez les blessures. Pourquoi ? Parce que la présence vous permet de remarquer la tension dans votre épaule, le désalignement de vos hanches, la fatigue dans votre respiration.

Une étude publiée dans le Journal of Health Psychology a montré que le mouvement en pleine conscience augmente de manière significative le plaisir de l'entraînement et la durabilité des routines à long terme. Les participants qui se concentrent sur les signaux internes pendant leurs séances d'entraînement - comme la respiration et les sensations corporelles - font preuve d'une plus grande fidélité au fil du temps que ceux qui se concentrent uniquement sur les mesures ou l'esthétique.
C'est ce que je veux pour les personnes que j'entraîne : pas seulement de meilleurs abdominaux, mais une meilleure relation avec leur corps. Pas seulement un rendement, mais une compréhension.
Du bruit à la nuance
Il y a une sorte d'élégance dans le mouvement lorsqu'il est fait avec conscience. Le genre de mouvement qui ne crie pas. Il n'en a pas besoin. Il s'exprime avec nuance. En retenue. Dans la façon dont votre pied touche le sol ou dans le rythme de votre respiration pendant un squat tempo. C'est cette élégance que j'ai appris à aimer. Non pas la performance pour les autres. Mais la performance pour soi-même. La conversation avec soi-même.

Lorsque vous vous entraînez seul, ou même dans une salle de sport bondée, il est facile de laisser le bruit prendre le dessus : musique, miroirs, mesures. Mais dans un cadre privé, la présence devient la règle par défaut. Les distractions disparaissent. L'ego s'estompe. Ce qui reste, c'est l'essence de l'entraînement : l'attention, la précision, l'intégrité.
La présence, c'est aussi dans la récupération
La présence ne s'arrête pas à la fin de la session. Elle se prolonge dans la récupération. L'étirement. La douche. Le retour à la maison. Les repas que vous prenez. La façon dont vous dormez. C'est là le véritable entraînement - comment vous transposez la séance dans votre vie.

La récupération, souvent considérée comme "ne rien faire", est en fait le lieu de l'adaptation. Les muscles se développent, les hormones se rééquilibrent, le système nerveux se régule. Sans elle, il n'y a pas de transformation. La présence vous apprend à respecter cette phase. À ne pas la brusquer. Ne pas la remplir. Mais à la laisser faire son travail en silence.
En ce sens, la présence est aussi une patience.
Pourquoi je coache de cette façon
Je ne crois pas qu'il faille crier sur la musique pour motiver quelqu'un. Je crois qu'il faut créer un espace pour que quelqu'un puisse s'entendre. Je ne crois pas qu'il faille se battre contre la douleur juste pour prouver quelque chose. Je crois au progrès qui respecte votre corps et votre vie.

Chaque programme que je conçois est personnalisé. Mais plus que cela, c'est intentionnel. Il est basé sur le dialogue et non sur le diktat. Sur la présence et non sur la pression. Au fil du temps, je me suis rendu compte que c'était là le véritable luxe de l'entraînement aujourd'hui : non pas l'équipement ou l'esthétique, mais l'espace. Un espace où l'on peut vraiment se concentrer. Un espace où l'on n'est pas en train de performer. Où l'on est simplement présent.
C'est ce que je propose à Louis Fabre Coaching à Paris : pas seulement de la forme, mais de la clarté. Un retour à soi. Une façon de bouger et d'être qui dure.









